dimanche 1 octobre 2017

Brève introduction à l'anthropologie

I Les concepts fondamentaux
    L'autre :L'anthropologie s'est donnée entr'autre comme tâche de penser l'autre. Cette altérité a été d'abord conçue comme historique avec la figure du primitif, et géographique (hors Europe) et souvent schématisée à l'aide de caricatures verbales telles despotisme oriental, irrationnalité africaine, etc. Maintenant l'autre n'est pas étiqueté comme tel dans un cadre nécessairement lointain, on peut s'attacher à étudier un village rural breton.

   L'ethnocentrisme : Parler des autres certes mais pas sur le dos ni contre eux, ce qui n'est pas toujours facile étant donné l'ethnocentrisme qui est naturel à tout homme qu'il soit Indien, Arabe ou Français. Il ne s'agit pas de juger les formes morales, religieuses, sociales des autres communautés selon nos propres normes et donc les voir comme anomalies.

   Ethnologie et anthropologie : La même discipline est tantôt appelée ethnographie, ethnologie, anthropologie. Pour faire simple, disons que l'ethnographie est l'étape de collecte des données, l'ethnologie le stade des premières synthèses et l'anthropologie la phase des généralisations théoriques souvent faites après comparaison.

   L'objet et la démarche : L'anthropologie prend pour objet des unités sociales cohérentes et de faible ampleur. Elle entretient de ce fait des liens étroits avec la sociologie considérée comme sa soeur jumelle. Pour l'anthropologie, les sociétés relativement homogènes et de petites tailles et pour l'autre les sociétés complexes, hétérogènes à forte profondeur historique.

II L'art et la méthode
    Une aventure sur le terrain même si l'on est moins dépaysé que les premiers ethnologues arrivés en Afrique ou Océanie. Il y a souvent une attitude de suspicion, on devient soi-même objet exotique ou centre de conversation.

   L'observation participante difficile de part la position de l'observateur.

   L'interprétation des résultats qui suppose la construction d'hypothèses et l'administration de la preuve. A notre stade, elle est presque impossible.

III Les courants majeurs
   L'évolutionnisme avec comme représentants majeurs Lewis Morgan et E B Tylor. Morgan schématise l'évolution humaine en trois grandes phases, sauvagerie, barbarie, civilisation, chacune étant divisée en périodes ancienne, moyenne, et récente.

   Le diffusionnisme où la géographie va corriger l'histoire. Remettant en cause l'idée évolutionniste des grandes étapes, le courant diffusionisme vise à étudier le distribution géographique des traits culturels en expliquant leur présence par une succession d'emprunts d'un groupe à l'autre. Franz Boas est la figue majeure de ce courant.

Le culturalisme définit la culture comme système de comportements appris et transmis par l'éducation, l'imitation et le conditionnement dans un milieu social donné. Les culturalistes ont donné une orientation psychologique. Citons parmi eux, R Linton et M. Mead.

Pour être plus complet on peut lire le livre de Claude Rivière chez Hachette

Je mets le lien concernant les zoos humains pour illustrer la difficulté des premiers ethnologues et pour mettre en lumière que la science peut se mettre au service d'idées comme ici la justification de la colonisation
http://www.dailymotion.com/video/xg02z


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