Dossier d'une dizaine de pages portant sur un groupe ou un lieu. Par exemple un bar, un lieu de vie ou d'échange ou les étudiants des Arts et Métiers, les skaters, les gothiques, etc. L'observation est directe et peut être participante ou non. Elle peut se faire à partir de documents visuels tels que des films documentaires ou de fiction.
Le but est de comprendre la démarche anthropologique en se confrontant au terrain.
L'observation peut porter sur le langage comme les joutes verbales, les insultes au sein d'une population.
Le dossier est constitué d'un journal de bord faisant apparaître les motivations pour ce choix , mais aussi les difficultés éventuelles rencontrées, réflexions ou frustrations.
La partie principale devant être l'observation ethnographique. La troisième partie, plus difficile sera une tentative d'ananlyses en accord avec le travail de l'anthropologue.
L'observation doit pouvoir être systématisable, c'est-à-dire vous permettre par exemple de revenir tous les jours à la même heure pendant plusieurs jours.
Il s'agit de faire l'aller-retour entre la pratique et la théorie.
Vous pouvez réaliser des entretiens mais ce n'est pas obligatoire. Il ne faut pas de documents visuels tels que photos ou vidéos pour illustrer vos propos.
Le dossier est à rendre avant les vacances de Noël.
vendredi 27 octobre 2017
mercredi 11 octobre 2017
Une conception orchestrale de la communication
La référence cybernétique
Nous avons vu précédemment comment le modèle linéaire de Claude Shannon pouvait intéresser les professionnels de la prise de parole en public. Cependant, les messages que nous échangeons se réduisent rarement au seul langage, et ils servent à bien d'autres choses qu'à nous informer mutuellement.
La distinction entre relation et contenu montrera que la communication ne se limite pas à l'information, celle-ci n'en constituant qu'une partie. Pour déchiffrer un message ou comprendre un comportement cela présuppose qu'on sache dans quel cadre entre celui-ci, dans quel type de relation il s'inscrit. Une femme qui se déshabille devant un homme n'a pas le même sens si cet homme est son médecin ou son amant. Pour comprendre une plaisanterie, cela induit le recadrage de messages ordinaires. Communiquer suppose une métacommunication, qui indique dans quelle case, à quel niveau ou adresse ranger le message qu'il soit visuel, verbal ou comportemental. Cette spécification du cadrage est souvent implicite mais à l'écrit devient explicite (exemple: lol , dans les chats pour indiquer une blague ou mdr, mort de rire, etc.).
Quand Gregory Bateson déclare que "communiquer c'est entrer dans l'orchestre" il indique que vous ne communiquerez pas si vous dissonez ou si votre musique s'harmonise mal avec les partitions des autres et les codes en vigueur. Entrer dans l'orchestre c'est donc jouer le jeu d'un certain code, s'inscrire dans une relation compatible avec les canaux, les médias, le réseau disponible. Or ce réseau nous précède.
Ce que suggère Bateson c'est" qu'avant d'envoyer un message, on doit commencer par se demander auprès de qui et sur quel instrument on doit le jouer".
Bateson caractérise la communication à l'aide de 5 principes:
La communication est un phénomène social
La participation à la communication s'opère selon certains modes , verbaux et non verbaux
L'intentionnalité ne détermine pas la communication
La communication sociale se laisse appréhender par l'image de l'orchestre
L'observateur fait nécessairement partie de l'orchestre
Le modèle de l'orchestre a été repris par Yves Winkin dans son ouvrage "La nouvelle communication".
On voit qu'avec ce schéma la communication est définie comme la production collective d'un groupe qui travaille sous la conduite d'un leader. Les questions à se poser seront : quelle est la conduite des acteurs?Quel est le code régulateur? Quelle est la prestation de chacun? Le schéma de linéaire devient circulaire.
On voit ici l'influence de Wiener, pour qui l'information doit pouvoir circuler. Il entrevoyait l'organisation de la société future sur la base de cette nouvelle matière première que sera l'information.
L'école de Palo Alto
Avec les membres de l'école de Palo Alto, la cybernétique débouche sur l'anthropologie pour se dissoudre dans les sciences humaines. Ce cercle intellectuel qui doit son nom à une petite ville californienne se compose de sociologues, psychiatres, linguistes ou mathématiciens liés par des réseaux informels. Ainsi " la communication va acquérir une valeur englobante: elle est la matrice dans laquelle sont enchâssées toutes les activités humaines". Mais le rejet de la linéarité et du système pour le système prôné par Bateson induit un déplacement décisif, à savoir, la découverte des éléments qui composent le tout et le produisent. Pour lui, les systèmes sont immanents aux actions, ils prennent forme dans les interactions que l'on observe et ne se situent pas en amont de ces dernières comme des sources cachées. Bateson, véritable chercheur pluridisciplinaire, s'associe à Birdwhistell, Hall, Goffman, Watzlawick. Dès lors, dans cette vision circulaire de la communication, le récepteur a un rôle aussi important que l'émetteur. Ils emprunteront des concepts et des modèles à la démarche systémique mais également à la linguistique et à la logique. Ces chercheurs tenteront de rendre compte d'une situation globale d'interaction et non pas seulement d'étudier quelques variables prises isolément.
Ils se fonderont sur trois hypothèses.
L'essence de la communication réside dans des processus relationnels et interactionnels (les éléments comptent moins que les rapports qui s'instaurent entre les éléments)
Tout comportement humain a une valeur communicative (les relations qui se répondent et s'impliquent mutuellement peuvent être envisagées comme un vaste système de communication)
Les troubles psychiques renvoient à des perturbations de la communication entre l'individu porteur du symptôme et son entourage
L'idée de communication comme processus social permanent intégrant de multiples modes de comportement comme la parole, le geste, le regard, l'espace interindividuel s'oppose à la notion de communication isolée comme acte verbal conscient et volontaire qui est sous-entendue dans la sociologie fonctionnaliste.
Ces chercheurs se sont référés pour la plupart au courant structuraliste car pour eux parler de systèmes était en résonnance avec structures. La référence la plus constante allant vers Claude Lévi-Strauss.
Ce "collège" ne fut pas une école au sens rigoureux, européen, du terme avec des fondateurs et des disciples. Il fut un milieu fécond d'échanges, de confrontations, de filiations.
L'école de Palo Alto n'a pas réussi à prouver que tout était communication au sens où l'entendait la cybernétique et la linguistique, elle ne s'est pas par ailleurs intéressé à la communication de masse mais elle a montré en revanche que des pans entiers du comportement humain, notamment les techniques corporelles, devaient être intégrées dans les sciences sociales. La communication est donc faite de culture, de gestes, de silences, d'intonations et de règles d'interaction, ce que ne prennent pas en compte bon nombre de théories( de Shannon à Lazersfeld par exemple).
Nous avons vu précédemment comment le modèle linéaire de Claude Shannon pouvait intéresser les professionnels de la prise de parole en public. Cependant, les messages que nous échangeons se réduisent rarement au seul langage, et ils servent à bien d'autres choses qu'à nous informer mutuellement.
La distinction entre relation et contenu montrera que la communication ne se limite pas à l'information, celle-ci n'en constituant qu'une partie. Pour déchiffrer un message ou comprendre un comportement cela présuppose qu'on sache dans quel cadre entre celui-ci, dans quel type de relation il s'inscrit. Une femme qui se déshabille devant un homme n'a pas le même sens si cet homme est son médecin ou son amant. Pour comprendre une plaisanterie, cela induit le recadrage de messages ordinaires. Communiquer suppose une métacommunication, qui indique dans quelle case, à quel niveau ou adresse ranger le message qu'il soit visuel, verbal ou comportemental. Cette spécification du cadrage est souvent implicite mais à l'écrit devient explicite (exemple: lol , dans les chats pour indiquer une blague ou mdr, mort de rire, etc.).
Quand Gregory Bateson déclare que "communiquer c'est entrer dans l'orchestre" il indique que vous ne communiquerez pas si vous dissonez ou si votre musique s'harmonise mal avec les partitions des autres et les codes en vigueur. Entrer dans l'orchestre c'est donc jouer le jeu d'un certain code, s'inscrire dans une relation compatible avec les canaux, les médias, le réseau disponible. Or ce réseau nous précède.
Ce que suggère Bateson c'est" qu'avant d'envoyer un message, on doit commencer par se demander auprès de qui et sur quel instrument on doit le jouer".
Bateson caractérise la communication à l'aide de 5 principes:
La communication est un phénomène social
La participation à la communication s'opère selon certains modes , verbaux et non verbaux
L'intentionnalité ne détermine pas la communication
La communication sociale se laisse appréhender par l'image de l'orchestre
L'observateur fait nécessairement partie de l'orchestre
Le modèle de l'orchestre a été repris par Yves Winkin dans son ouvrage "La nouvelle communication".
On voit qu'avec ce schéma la communication est définie comme la production collective d'un groupe qui travaille sous la conduite d'un leader. Les questions à se poser seront : quelle est la conduite des acteurs?Quel est le code régulateur? Quelle est la prestation de chacun? Le schéma de linéaire devient circulaire.
On voit ici l'influence de Wiener, pour qui l'information doit pouvoir circuler. Il entrevoyait l'organisation de la société future sur la base de cette nouvelle matière première que sera l'information.
L'école de Palo Alto
Avec les membres de l'école de Palo Alto, la cybernétique débouche sur l'anthropologie pour se dissoudre dans les sciences humaines. Ce cercle intellectuel qui doit son nom à une petite ville californienne se compose de sociologues, psychiatres, linguistes ou mathématiciens liés par des réseaux informels. Ainsi " la communication va acquérir une valeur englobante: elle est la matrice dans laquelle sont enchâssées toutes les activités humaines". Mais le rejet de la linéarité et du système pour le système prôné par Bateson induit un déplacement décisif, à savoir, la découverte des éléments qui composent le tout et le produisent. Pour lui, les systèmes sont immanents aux actions, ils prennent forme dans les interactions que l'on observe et ne se situent pas en amont de ces dernières comme des sources cachées. Bateson, véritable chercheur pluridisciplinaire, s'associe à Birdwhistell, Hall, Goffman, Watzlawick. Dès lors, dans cette vision circulaire de la communication, le récepteur a un rôle aussi important que l'émetteur. Ils emprunteront des concepts et des modèles à la démarche systémique mais également à la linguistique et à la logique. Ces chercheurs tenteront de rendre compte d'une situation globale d'interaction et non pas seulement d'étudier quelques variables prises isolément.
Ils se fonderont sur trois hypothèses.
L'essence de la communication réside dans des processus relationnels et interactionnels (les éléments comptent moins que les rapports qui s'instaurent entre les éléments)
Tout comportement humain a une valeur communicative (les relations qui se répondent et s'impliquent mutuellement peuvent être envisagées comme un vaste système de communication)
Les troubles psychiques renvoient à des perturbations de la communication entre l'individu porteur du symptôme et son entourage
L'idée de communication comme processus social permanent intégrant de multiples modes de comportement comme la parole, le geste, le regard, l'espace interindividuel s'oppose à la notion de communication isolée comme acte verbal conscient et volontaire qui est sous-entendue dans la sociologie fonctionnaliste.
Ces chercheurs se sont référés pour la plupart au courant structuraliste car pour eux parler de systèmes était en résonnance avec structures. La référence la plus constante allant vers Claude Lévi-Strauss.
Ce "collège" ne fut pas une école au sens rigoureux, européen, du terme avec des fondateurs et des disciples. Il fut un milieu fécond d'échanges, de confrontations, de filiations.
L'école de Palo Alto n'a pas réussi à prouver que tout était communication au sens où l'entendait la cybernétique et la linguistique, elle ne s'est pas par ailleurs intéressé à la communication de masse mais elle a montré en revanche que des pans entiers du comportement humain, notamment les techniques corporelles, devaient être intégrées dans les sciences sociales. La communication est donc faite de culture, de gestes, de silences, d'intonations et de règles d'interaction, ce que ne prennent pas en compte bon nombre de théories( de Shannon à Lazersfeld par exemple).
La conception télégraphique de la communication
Les chercheurs ont souvent produit des modèles pour expliquer la communication. Chaque modèle est lié à un contexte, à une époque et à un projet scientifique différents. Ce modèle agit selon Alex Mucchielli comme " un mécanisme perceptif et cognitif différents qui transforme la réalité en représentation." Il permet d'en voir certains aspects mais il en occulte également d'autres, ce qui fait qu'il n'est pas envisageable de penser à Un modèle unique de la communication mais à des modèles.
Le schéma de la communication présenté ci-dessous est un modèle souvent cité . Mais il faut insister sur le fait que ce schéma dit de la communication n'est qu'un essai de modélisation de la communication. Il ne faut pas l'envisager comme beaucoup le font trop souvent comme LE MODELE de la communication. Il emprunte à plusieurs théories que je vais succinctement rappeler ici.
La base de ce schéma est constitué par le modèle du télégraphe encore appelé modèle mathématique de l'information selon Shannon. Cette théorie est issue d'une réflexion sur les machines à calculer et sur les automates créés dans les années 1940. Elle est à associer à la cybernétique. Ces théories avaient pour but de décrire et développer le fonctionnement des mécanismes électroniques et biologiques. L'extension de leurs concepts aux comportements humains s'est produite pour de multiples raisons et renforça le modèle linéaire de la communication.
La théorie mathématique de la communication est née de la télégraphie et de la cryptographie, des efforts de l'ingénieur électricien Claude Shannon. Ce dernier était chargé chez Bell Telephone Laboratories de clarifier le processus de formulation de messages cryptés pendant la seconde guerre mondiale ainsi que d'optimiser la transmission des messages c'est-à-dire de répondre à la question suivante : Comment faire circuler le plus grand nombre de messages en un minimum de temps et cela sans perte? Il faut noter que cette démarche s'inscrit dans une vision instrumentale de la communication ce qui sera combattu plus tard notamment par l'école de Palo Alto entre autres.
Ce schéma est linéaire et on trouve deux pôles qui définissent une origine et une fin, la communication repose alors sur une chaîne de constituants : source, émetteur, canal, récepteur et destinataire. La source d'information produit un message (la parole au téléphone), l'émetteur ou encoder qui transforme ce message en signaux afin de le rendre transmissible (le téléphone qui transforme la voix en signaux électriques), le canal qui est le moyen utilisé pour transporter les signaux (câble), le récepteur ou decoder qui reconstruit le message à partir des signaux et le destinataire qui est la personne à laquelle le message est transmis.
Ce qui donne le schéma suivant dans le cas de la communication orale.
L'objectif de Shannon était de dessiner un cadre mathématique à l'intérieur duquel il est possible de quantifier le coût d'un message, d'une communication entre deux pôles en présence de perturbations aléatoires dites "bruit".
Le présupposé de la neutralité des instances émettrice et réceptrice s'est ainsi trouvé transposé dans les sciences humaines qui se sont réclamées de cette théorie. Or Shannon ne tenait pas compte de la signification des signaux c'est-à-dire du sens que lui attribue le destinataire.
Weaver viendra compléter à cet effet ce modèle.
On complète ce schéma en faisant appel à Norbert Wiener qui fut le professeur de Shannon. Wiener s'est imposé comme le père de la cybernétique que l'on peut présenter comme la science des machines ou de l'organisation. Il fonde sa réflexion sur le principe de la supériorité du tout sur les parties : chaque élément d'un organisme est fonctionnel et doit contribuer au maintien de l'ordre biologique global. Il introduit un processus de feed-back ou rétroaction, ce qui change la situation car un correcteur permettra ainsi de corriger une erreur ( de tir dans l'ajustement des tirs anti-aériens de DCA pour lequel Wiener était mandaté). Cela s'apparente dans le schéma de Shannon à un mécanisme de réduction du bruit, lui-même assimilé à l'incertitude.
Ce que l'on peut résumer par un schéma emprunté à Mucchielli.
La notion de référent vu dans le premier schéma fait quant à elle référence au modèle linguistique de Jacobson.
Le schéma de la communication présenté ci-dessous est un modèle souvent cité . Mais il faut insister sur le fait que ce schéma dit de la communication n'est qu'un essai de modélisation de la communication. Il ne faut pas l'envisager comme beaucoup le font trop souvent comme LE MODELE de la communication. Il emprunte à plusieurs théories que je vais succinctement rappeler ici.
La base de ce schéma est constitué par le modèle du télégraphe encore appelé modèle mathématique de l'information selon Shannon. Cette théorie est issue d'une réflexion sur les machines à calculer et sur les automates créés dans les années 1940. Elle est à associer à la cybernétique. Ces théories avaient pour but de décrire et développer le fonctionnement des mécanismes électroniques et biologiques. L'extension de leurs concepts aux comportements humains s'est produite pour de multiples raisons et renforça le modèle linéaire de la communication.
La théorie mathématique de la communication est née de la télégraphie et de la cryptographie, des efforts de l'ingénieur électricien Claude Shannon. Ce dernier était chargé chez Bell Telephone Laboratories de clarifier le processus de formulation de messages cryptés pendant la seconde guerre mondiale ainsi que d'optimiser la transmission des messages c'est-à-dire de répondre à la question suivante : Comment faire circuler le plus grand nombre de messages en un minimum de temps et cela sans perte? Il faut noter que cette démarche s'inscrit dans une vision instrumentale de la communication ce qui sera combattu plus tard notamment par l'école de Palo Alto entre autres.
Ce schéma est linéaire et on trouve deux pôles qui définissent une origine et une fin, la communication repose alors sur une chaîne de constituants : source, émetteur, canal, récepteur et destinataire. La source d'information produit un message (la parole au téléphone), l'émetteur ou encoder qui transforme ce message en signaux afin de le rendre transmissible (le téléphone qui transforme la voix en signaux électriques), le canal qui est le moyen utilisé pour transporter les signaux (câble), le récepteur ou decoder qui reconstruit le message à partir des signaux et le destinataire qui est la personne à laquelle le message est transmis.
Ce qui donne le schéma suivant dans le cas de la communication orale.
L'objectif de Shannon était de dessiner un cadre mathématique à l'intérieur duquel il est possible de quantifier le coût d'un message, d'une communication entre deux pôles en présence de perturbations aléatoires dites "bruit".
Le présupposé de la neutralité des instances émettrice et réceptrice s'est ainsi trouvé transposé dans les sciences humaines qui se sont réclamées de cette théorie. Or Shannon ne tenait pas compte de la signification des signaux c'est-à-dire du sens que lui attribue le destinataire.
Weaver viendra compléter à cet effet ce modèle.
On complète ce schéma en faisant appel à Norbert Wiener qui fut le professeur de Shannon. Wiener s'est imposé comme le père de la cybernétique que l'on peut présenter comme la science des machines ou de l'organisation. Il fonde sa réflexion sur le principe de la supériorité du tout sur les parties : chaque élément d'un organisme est fonctionnel et doit contribuer au maintien de l'ordre biologique global. Il introduit un processus de feed-back ou rétroaction, ce qui change la situation car un correcteur permettra ainsi de corriger une erreur ( de tir dans l'ajustement des tirs anti-aériens de DCA pour lequel Wiener était mandaté). Cela s'apparente dans le schéma de Shannon à un mécanisme de réduction du bruit, lui-même assimilé à l'incertitude.
Ce que l'on peut résumer par un schéma emprunté à Mucchielli.
La notion de référent vu dans le premier schéma fait quant à elle référence au modèle linguistique de Jacobson.
dimanche 1 octobre 2017
Brève introduction à l'anthropologie
I Les concepts fondamentaux
L'autre :L'anthropologie s'est donnée entr'autre comme tâche de penser l'autre. Cette altérité a été d'abord conçue comme historique avec la figure du primitif, et géographique (hors Europe) et souvent schématisée à l'aide de caricatures verbales telles despotisme oriental, irrationnalité africaine, etc. Maintenant l'autre n'est pas étiqueté comme tel dans un cadre nécessairement lointain, on peut s'attacher à étudier un village rural breton.
L'ethnocentrisme : Parler des autres certes mais pas sur le dos ni contre eux, ce qui n'est pas toujours facile étant donné l'ethnocentrisme qui est naturel à tout homme qu'il soit Indien, Arabe ou Français. Il ne s'agit pas de juger les formes morales, religieuses, sociales des autres communautés selon nos propres normes et donc les voir comme anomalies.
Ethnologie et anthropologie : La même discipline est tantôt appelée ethnographie, ethnologie, anthropologie. Pour faire simple, disons que l'ethnographie est l'étape de collecte des données, l'ethnologie le stade des premières synthèses et l'anthropologie la phase des généralisations théoriques souvent faites après comparaison.
L'objet et la démarche : L'anthropologie prend pour objet des unités sociales cohérentes et de faible ampleur. Elle entretient de ce fait des liens étroits avec la sociologie considérée comme sa soeur jumelle. Pour l'anthropologie, les sociétés relativement homogènes et de petites tailles et pour l'autre les sociétés complexes, hétérogènes à forte profondeur historique.
II L'art et la méthode
Une aventure sur le terrain même si l'on est moins dépaysé que les premiers ethnologues arrivés en Afrique ou Océanie. Il y a souvent une attitude de suspicion, on devient soi-même objet exotique ou centre de conversation.
L'observation participante difficile de part la position de l'observateur.
L'interprétation des résultats qui suppose la construction d'hypothèses et l'administration de la preuve. A notre stade, elle est presque impossible.
III Les courants majeurs
L'évolutionnisme avec comme représentants majeurs Lewis Morgan et E B Tylor. Morgan schématise l'évolution humaine en trois grandes phases, sauvagerie, barbarie, civilisation, chacune étant divisée en périodes ancienne, moyenne, et récente.
Le diffusionnisme où la géographie va corriger l'histoire. Remettant en cause l'idée évolutionniste des grandes étapes, le courant diffusionisme vise à étudier le distribution géographique des traits culturels en expliquant leur présence par une succession d'emprunts d'un groupe à l'autre. Franz Boas est la figue majeure de ce courant.
Le culturalisme définit la culture comme système de comportements appris et transmis par l'éducation, l'imitation et le conditionnement dans un milieu social donné. Les culturalistes ont donné une orientation psychologique. Citons parmi eux, R Linton et M. Mead.
Pour être plus complet on peut lire le livre de Claude Rivière chez Hachette
Je mets le lien concernant les zoos humains pour illustrer la difficulté des premiers ethnologues et pour mettre en lumière que la science peut se mettre au service d'idées comme ici la justification de la colonisation
http://www.dailymotion.com/video/xg02z
L'autre :L'anthropologie s'est donnée entr'autre comme tâche de penser l'autre. Cette altérité a été d'abord conçue comme historique avec la figure du primitif, et géographique (hors Europe) et souvent schématisée à l'aide de caricatures verbales telles despotisme oriental, irrationnalité africaine, etc. Maintenant l'autre n'est pas étiqueté comme tel dans un cadre nécessairement lointain, on peut s'attacher à étudier un village rural breton.
L'ethnocentrisme : Parler des autres certes mais pas sur le dos ni contre eux, ce qui n'est pas toujours facile étant donné l'ethnocentrisme qui est naturel à tout homme qu'il soit Indien, Arabe ou Français. Il ne s'agit pas de juger les formes morales, religieuses, sociales des autres communautés selon nos propres normes et donc les voir comme anomalies.
Ethnologie et anthropologie : La même discipline est tantôt appelée ethnographie, ethnologie, anthropologie. Pour faire simple, disons que l'ethnographie est l'étape de collecte des données, l'ethnologie le stade des premières synthèses et l'anthropologie la phase des généralisations théoriques souvent faites après comparaison.
L'objet et la démarche : L'anthropologie prend pour objet des unités sociales cohérentes et de faible ampleur. Elle entretient de ce fait des liens étroits avec la sociologie considérée comme sa soeur jumelle. Pour l'anthropologie, les sociétés relativement homogènes et de petites tailles et pour l'autre les sociétés complexes, hétérogènes à forte profondeur historique.
II L'art et la méthode
Une aventure sur le terrain même si l'on est moins dépaysé que les premiers ethnologues arrivés en Afrique ou Océanie. Il y a souvent une attitude de suspicion, on devient soi-même objet exotique ou centre de conversation.
L'observation participante difficile de part la position de l'observateur.
L'interprétation des résultats qui suppose la construction d'hypothèses et l'administration de la preuve. A notre stade, elle est presque impossible.
III Les courants majeurs
L'évolutionnisme avec comme représentants majeurs Lewis Morgan et E B Tylor. Morgan schématise l'évolution humaine en trois grandes phases, sauvagerie, barbarie, civilisation, chacune étant divisée en périodes ancienne, moyenne, et récente.
Le diffusionnisme où la géographie va corriger l'histoire. Remettant en cause l'idée évolutionniste des grandes étapes, le courant diffusionisme vise à étudier le distribution géographique des traits culturels en expliquant leur présence par une succession d'emprunts d'un groupe à l'autre. Franz Boas est la figue majeure de ce courant.
Le culturalisme définit la culture comme système de comportements appris et transmis par l'éducation, l'imitation et le conditionnement dans un milieu social donné. Les culturalistes ont donné une orientation psychologique. Citons parmi eux, R Linton et M. Mead.
Pour être plus complet on peut lire le livre de Claude Rivière chez Hachette
Je mets le lien concernant les zoos humains pour illustrer la difficulté des premiers ethnologues et pour mettre en lumière que la science peut se mettre au service d'idées comme ici la justification de la colonisation
http://www.dailymotion.com/video/xg02z
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